La pluie qui tombe...
Vincent van Gogh - La pluie -
Tu es sur ton nuage ...
Il va bientôt pleuvoir ...
Chaque fois que tu y penses , ça te fait une peine folle et tu la vois aller se réfugier dans la douche pour faire ses ablutions de larmes, en cachette, comme un rituel macâbre que tu lui as maladroitement infligé...
Tu vois l'attroupement...
Tu les regardes tous, avec leur casques jaunes sur la tête, leurs combinaisons, leurs chaussures de sécurité, leurs bouches closes ou béantes dont ne sort qu'un silence minuté qui éclate avec la force de la violence et de l'incompréhension...
Tu songes au médecin urgentiste qui t'a ramassé et posé délicatement sur le brancard en se retenant d'hurler ou de détourner la tête...
Tu penses ensuite aux hommes bleus sortis comme des fous de leur fourgon de police vociférant et qui ont mené la banalité de l'enquête d'une main de fer et d'un coeur de pierre...
Tu regardes ta peau qui n'est plus, tes veines qui ne saignent pas et tu avales, en gémissant, le souffle des dernières respirations de ton âme...
Tu fredonnes les paroles d'une chanson qui vous faisait du bien autrefois, comme une partie de yoga que tu as décidé de faire seul désormais, définitivement seul pour apaiser les brûlures...
Tu te poses alors toutes ces questions qui font pleuvoir les nuages...
Où a-t-elle mis ma montre à gousset ?
Et mon appareil photo, lui sert-il encore ?
Le chêne centenaire de Montjay est-il toujours debout lui ?
Aime t-elle encore faire l'amour ?
Comment se nomme son bébé dans la poussette ?
Elle, enfermée à vie dans son rêve morbide , se réjouit encore de la pluie qui tombe et qui lui chuchote ton éternel amour ...
Il va bientôt pleuvoir ...
Chaque fois que tu y penses , ça te fait une peine folle et tu la vois aller se réfugier dans la douche pour faire ses ablutions de larmes, en cachette, comme un rituel macâbre que tu lui as maladroitement infligé...
Tu vois l'attroupement...
Tu les regardes tous, avec leur casques jaunes sur la tête, leurs combinaisons, leurs chaussures de sécurité, leurs bouches closes ou béantes dont ne sort qu'un silence minuté qui éclate avec la force de la violence et de l'incompréhension...
Tu songes au médecin urgentiste qui t'a ramassé et posé délicatement sur le brancard en se retenant d'hurler ou de détourner la tête...
Tu penses ensuite aux hommes bleus sortis comme des fous de leur fourgon de police vociférant et qui ont mené la banalité de l'enquête d'une main de fer et d'un coeur de pierre...
Tu regardes ta peau qui n'est plus, tes veines qui ne saignent pas et tu avales, en gémissant, le souffle des dernières respirations de ton âme...
Tu fredonnes les paroles d'une chanson qui vous faisait du bien autrefois, comme une partie de yoga que tu as décidé de faire seul désormais, définitivement seul pour apaiser les brûlures...
Tu te poses alors toutes ces questions qui font pleuvoir les nuages...
Où a-t-elle mis ma montre à gousset ?
Et mon appareil photo, lui sert-il encore ?
Le chêne centenaire de Montjay est-il toujours debout lui ?
Aime t-elle encore faire l'amour ?
Comment se nomme son bébé dans la poussette ?
Elle, enfermée à vie dans son rêve morbide , se réjouit encore de la pluie qui tombe et qui lui chuchote ton éternel amour ...
Annick SB Février 2010